Voilà, ma décision est prise depuis quelques mois. Pourtant il y a un an, la France n’était définitivement pas sur ma liste des destinations préférées à la fin de mon séjour en Arabie Saoudite. Je vous aurais presque hurlé dessus si vous aviez osé me présenter cette suggestion. Que s’est-il donc passé dans mon petit cerveau ? Un voyage d’été en famille, le retour aux racines pour m’apercevoir qu’une semaine tranquille au bord de la mer avec des êtres chers valait bien plus que toutes ces contrées touristiques que j’avais pu arpenter pendant toutes ces années seule ou accompagnée.
Le projet s’est peu à peu installer en moi sans que je m’en aperçoive. Je l’avais fébrilement annoncée dans mes voeux 2017, n’y croyant pas encore totalement. Puis, j’ai commencé à suivre mon instinct, à prendre des contacts dans mes domaines de prédilection en France et finalement à postuler pour des offres d’emploi sans aucun succès. Loin de me dérouter devant ce manque d’enthousiasme des entreprises françaises à me recruter (non, mon ego n’est pas aussi important au point d’oser imaginer que toutes les boites devraient me recruter, mais quelques réponses négatives ou au moins pour un premier entretien auraient réchauffé le coeur), j’ai décidé de monter ma propre offre.
Je veux aider les étudiants et impatriés qui tournent en rond avec la question “Qu’est-ce que je veux faire de ma vie ?” à identifier clairement leurs plus forts potentiels et les guider vers une vie épanouissante professionnellement et personnellement. J’utiliserai pour ce faire mon expérience pofessionnelle de 18 ans en enseignement supérieur, mes compétences en coaching interculturel et en intelligence émotionnelle.
Une bien belle et ambitieuse mission, me direz-vous ! J’ai la ferme intention de la mener à bien.
- Première étape, je me suis armée du meilleur cours en ligne que l’on m’ait jamais recommandé. J’ai eu plusieurs fois l’occasion de m’inscrire à de tels cours sans jamais pouvoir les terminer. Je ne suis pas capable de me concentrer sur une vidéo et de me compromettre pendant plusieurs heures derrière mon ordinateur sans voguer à d’autres aspirations plus sympathiques. C’était avant… Avant quoi me direz-vous? Avant que je ne rencontre (virtuellement) Sam Ovens (https://www.samovens.com) et son excellente formation pour créer votre offre de services dans le consulting/coaching. Il doit mettre quelque chose dans ses vidéos, une odeur qui sort de l’ordinateur sur commande, des images subliminales invisibles dans le fond de sa présentation, quelque chose d’indétectable car chaque fois que j’écoute l’une de ses vidéos, je retrouve un dynamisme et une envie de créer, de croire en mes rêves comme jamais cela ne m’était arrivé auparavant.
- Consciente des difficultés que j’ai pu rencontrer lors de mon premier retour en France, et qui ont probablement contribué à mon nouvel exil en Colombie dix ans plus tard, j’ai décidé de me préparer psychologiquement et administrativement également. J’ai eu la chance de découvrir l’excellent travail réalisé par Anne-Laure Fréant et me concentre sur toutes les informations délivrées dans son guide à la fois très détaillé et concis du retour en France : https://retourenfrance.fr/le-guide-du-retour-en-france/. Ah si seulement il avait existé en 2001 lors de ma première impatriation…. Avec des “si” je referais le monde et surtout je ne suis pas certaine que j’aurais eu la maturité de le lire à l’époque. Je suis heureuse d’avoir vécu tout ce que j’ai pu vivre pendant six ans d’expatriation et de revenir avec tous ces bagages pour désormais exercer dans mon pays d’origine et je devrais même ajouter dans le pays de mes ancêtres!
- En effet, après une très courte réflexion, il m’est apparu très clairement qu’il était hors de question que je retourne vivre dans une grande ville, et.. encore moins Paris. Mon choix s’est immédiatement tourné vers la Bretagne et, après quelques hésitations sur la localisation, mes yeux ont élu résidence à Vannes. Une courte recherche sur le dynamisme de cette ville m’a réconfortée dans ce choix. J’ai en particulier eu la chance de m’affilier au Réseau Femmes de Bretagne (http://femmesdebretagne.fr) et à la page Facebook “Entre nous, les filles”. Ces deux petits gestes ne m’ont pas seulement permis de rencontrer des femmes formidables mais également donné une terrible envie de rentrer tout de suite pour profiter pleinement de toutes les activités entrepreneuriales et de bien-être organisées dans la région !
- Je vous vois déjà réagir “l’herbe est toujours plus verte de l’autre côté”. Raison pour laquelle je me suis inscrite dans un grand nombre de groupes Facebook: retour en France après une expatriation (en incluant les sous-groupes sur la Bretagne et Nantes), projets de femmes expatriées… Honnêtement, en lisant certains témoignages vous n’avez qu’une envie: changer de décision !
- Mais la clé initiale de cette démarche réside dans le fait que vous avez annoncé votre retour à tout le monde. La joie qu’ils vous ont communiquée en apprenant cette nouvelle vous coupe tout élan de prendre la direction opposée. Sam dit toujours que pour que nos voeux s’exaucent il faut les partager avec le plus grand nombre. Je dois avouer que dans cette situation, la stratégie fonctionne très très bien.
- Dans de nombreux articles, le logement est souvent un grand souci et l’idée de revenir vivre chez papa maman dans l’attente d’une solution adéquate n’est pas toujours la meilleure entrée en matière lorsque l’on sait que l’impatriation est déjà bien compliquée psychologiquement. Une idée… Achetez pendant que vous êtes toujours à l’étranger. Bien sûr tout dépend de votre situation économique et du pays où vous résidez. Les banques ne sont pas toujours très ouvertes à de tels mouvements de fonds. Mais honnêtement, malgré des démarches administratives lourdes et une certaine incertitude de votre prochaine situation en France, cela peut représenter l’une des manières les plus simples d’avoir un chez soi au moment de rentrer. Mais cette solution impose d’avoir préparé son retour suffisamment à l’avance.
- Finalement, même si je suis légère actuellement, les choses changeront probablement au fur et à mesure que la date fatidique approchera et que je devrai mettre fin à ce séjour de luxe dans ce petit monde ensoleillé. J’ai donc souhaité ouvrir ce blog dans un souci d’exprimer ce que je peux ressentir et ainsi extraire ces pensées de mon cerveau, mais surtout relater cette expérience qui je l’espère pourra servir à d’autres personnes qui se retrouveraient peut-être dans une situation similaire.